Lutte contre les violences conjugales et politiques publiques

Déjà 10 morts violentes commises au sein du couple depuis le début de l’année 2025…
〽️ Selon les dernières données officielles disponibles, en 2023, 119 victimes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint : 96 femmes et 23 hommes. Ces chiffres publiés le 25 novembre 2024 par la délégation aux victimes du Ministère de l’Intérieur marquent une baisse significative (18 %) par rapport à 2022 qui recensait 145 victimes.
Malgré ces chiffres qui n’ont jamais été aussi faibles depuis 2006, première année du recensement ministériel, ces drames restent trop nombreux et récurrents. Et c’est sans compter les tentatives et les suicides forcés.

🔎 Des efforts colossaux restent à faire en termes de détection et de prise en charge à partir des signes avant-coureurs d’un passage à l’acte meurtrier.
39 % des victimes avaient subi des violences antérieures.

Depuis le Grenelle, 4 lois majeures ont été promulguées pour mieux protéger les victimes :
👉 Loi du 18 décembre 2019 crée le dispositif du bracelet anti rapprochement, introduit l’éviction du conjoint violent et accélère les procédures pour obtenir une ordonnance de protection ;
👉 Loi du 30 juillet 2020 aggrave les peines en cas de récidive, lève le secret médical en cas de danger immédiat et facilite le retrait de l’autorité parentale ;
👉 Loi du 28 février 2023 instaure une aide universelle d’urgence pour les personnes victimes de violences conjugales ;
👉 Loi du 14 juin 2024 renforce l’ordonnance de protection et crée une ordonnance provisoire de protection immédiate sous 24h en cas de danger grave et imminent.

Malgré ces avancées, la sensibilisation, la prévention et l’accompagnement des victimes sont des priorités à renforcer.
Inspirons-nous des expériences internationales et de ce que la recherche en criminologie nous apprend !

Le modèle espagnol par ex. préconisé par le Centre Hubertine Auclert – Centre francilien pour l’égalité femmes-hommes  https://lnkd.in/eFt_a4FX  a vu se réduire de moitié le nombre de décès en 15 ans.
Grâce à :
👉 Des juridictions et services de police spécialisés. Dans cette perspective notre Ministère de la Justice a annoncé il y a un an la mise en place de pôles spécialisés.
👉 Des outils technologiques comme la plateforme VioGén qui centralise des volumes importants de données pour évaluer le risque du danger. Sachant que l’utilisation d’algorithmes doit être considérée comme une seule aide à la décision.
👉 Des investissements conséquents, des budgets adaptés sont essentiels pour pérenniser et renforcer les dispositifs

📌 Pour relever le défi, il est impératif de combiner expériences internationales, recherche scientifique et approche criminologique de terrain. C’est uniquement à partir d’hashtagévaluations de tous les dispositifs que nous pourrons réellement progresser dans la lutte contre ce fléau
Sur la comparaison franco-espagnole, voir aussi le travail de recherche:  https://lnkd.in/eJYgbdEm
féminicide

https://www.centre-hubertine-auclert.fr/egalitheque/publication/rapport-espagne

Catégories : ACTU AFCLinkedin

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